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Acheter maintenant ou payer plus cher ?

04 avr. 2022

Le dilemme déchirant des premiers acheteurs


Après sept offres d’achat infructueuses depuis janvier, Gabrielle et son amoureux Charles ont finalement réussi à la mi-mars à acheter leur première maison à Saint-Basile-le-Grand, en Montérégie.


« On a réussi à trouver une maison la semaine dernière, dit, soulagée, Gabrielle Papineau au bout du fil. On est bien contents. Ç’a été une expérience très difficile. On n’a pas pris une semaine de congé depuis janvier. Tous les jours, on regardait les nouvelles inscriptions. Les week-ends étaient consacrés aux visites. »


L’heureux couple va délaisser le 1er juillet son appartement locatif de trois chambres à Montréal. Les besoins de rangement, de tranquillité, de sécurité et d’accès à un jardin l’ont convaincu d’opter pour une maison unifamiliale.

La maison de plain-pied entièrement rénovée de quatre chambres va convenir à la petite famille qu’il souhaite fonder prochainement.


Étant donné le contexte, la vente de la propriété a fait l’objet d’une surenchère, sans possibilité d’une inspection préachat. Au moins, la transaction se fait avec garantie légale pour protéger les acquéreurs en cas de possibles vices cachés.


Les deux trentenaires, originaires de la Rive-Sud, ont évidemment payé plus cher qu’ils ne l’auraient voulu. Ils vont tenter de compenser en faisant du télétravail et en se contentant d’une seule voiture. Au besoin, ils monteront à bord du train de banlieue Mont-Saint-Hilaire–Montréal. « Avec une maison rénovée, on a payé plus cher, mais on a acheté la paix d’esprit », se raisonne Gabrielle.


Avec l’aide de leurs parents, nos acheteurs ont pu déposer une mise de fonds représentant 20 % du prix payé, ce qui a permis de réduire la facture des intérêts hypothécaires. « Nous sommes très chanceux », reconnaît-elle sans peine.


L’avenir dira si Gabrielle et Charles vont regretter leur achat ou pas. Mais pour le consultant en immobilier Gilles Ouellet, qui accumule plus de 40 ans d’expérience, le couple a pris la bonne décision, aucun doute possible.


" Les prix ne sont pas près de baisser. Dans quelque temps, les prix démesurés de Toronto et Vancouver risquent de devenir la norme à Montréal." 

-Gilles Ouellet, consultant en immobilier


L’homme qui soufflera bientôt 80 bougies a connu l’inflation dans les deux chiffres des années 1970, les taux hypothécaires à 18 % en 1981, la récession immobilière du début des années 1990, la crise du logement locatif du début des années 2000. Il est un adepte convaincu de la théorie des cycles immobiliers.


Le président de Groupe Solutions, marketing immobilier s’appuie sur cinq facteurs pour affirmer que l’inflation immobilière s’installera à demeure.


Sa pensée se résume par l’impossibilité d’ajuster l’offre de logements à la forte demande, ce qui crée un déséquilibre dans le marché résidentiel, lequel favorise les vendeurs et les hausses de prix.


Il faudrait une destruction de la demande, causée soit par une récession, soit par une envolée des taux d’intérêt, pour assister à un retour du balancier profitable aux acheteurs.


Gilles Ouellet se gratte la tête quand on lui demande comment les prochaines générations pourront accéder à la propriété. « Je n’ai pas de réponse à cette question », laisse-t-il tomber. D’où son conseil de passer à l’action sans attendre pour ceux qui sont prêts.


L’homme qui soufflera bientôt 80 bougies a connu l’inflation dans les deux chiffres des années 1970, les taux hypothécaires à 18 % en 1981, la récession immobilière du début des années 1990, la crise du logement locatif du début des années 2000. Il est un adepte convaincu de la théorie des cycles immobiliers.


Le président de Groupe Solutions, marketing immobilier s’appuie sur cinq facteurs pour affirmer que l’inflation immobilière s’installera à demeure.


Sa pensée se résume par l’impossibilité d’ajuster l’offre de logements à la forte demande, ce qui crée un déséquilibre dans le marché résidentiel, lequel favorise les vendeurs et les hausses de prix.


Il faudrait une destruction de la demande, causée soit par une récession, soit par une envolée des taux d’intérêt, pour assister à un retour du balancier profitable aux acheteurs.


Gilles Ouellet se gratte la tête quand on lui demande comment les prochaines générations pourront accéder à la propriété. « Je n’ai pas de réponse à cette question », laisse-t-il tomber. D’où son conseil de passer à l’action sans attendre pour ceux qui sont prêts.


« Le lot de banlieue qui coûtait 10 000 $ en 2000est rendu à 60 000 $ aujourd’hui », souligne-t-il. Les mesures pour contrer l’étalement urbain et l’empiétement sur la zone agricole sont souhaitables en matière de développement durable, mais elles accentuent l’effet de rareté et contribuent à la flambée des prix de l’immobilier, croit-il.


L’inflation des prix des matériaux


Photo by Etienne Girardet on Unsplash

« Depuis la pandémie, la hausse du prix des matériaux a fait grimper les coûts de construction de 30 à 35 % », avance-t-il sur la base de témoignages recueillis auprès d’une dizaine de constructeurs. Le prix des constructions neuves influence le prix des maisons existantes, et vice versa. « Le vendeur d’une maison existante voit bien que les maisons neuves sont rares et se vendent au-dessus d’un demi-million, dit-il. Il ajuste son prix en conséquence. » Il peut agir à sa guise étant donné le faible nombre de propriétés à vendre.


La réglementation


Il devient de plus en plus difficile pour les promoteurs et constructeurs de mettre en marché des projets résidentiels. Le syndrome « pas dans ma cour » est omniprésent. M. Ouellet donne l’exemple des difficultés de Cadillac Fairview à transformer un stationnement excédentaire du centre commercial Fairview Pointe-Claire en quartier résidentiel de haute densité. Le stationnement jouxte une future gare du Réseau express métropolitain. La Ville dit non. Ce sont près de 900 logements qui risquent de ne pas voir le jour.


Les quartiers centraux n’ont pas dit leur dernier mot


Gilles Ouellet est persuadé que les travailleurs reprendront le chemin des tours de bureaux du centre-ville. « On oubliera un jour la COVID comme on a oublié la grippe espagnole », dit-il avec l’assurance qui vient avec l’expérience. Guerre en Ukraine, taxes ou droits sur le carbone, coûts d’achat élevés des véhicules électriques, la navette entre le dodo et le boulot coûtera toujours plus cher, selon lui. « La demande deviendra encore plus soutenue pour un logement dans l’île de Montréal et sa banlieue rapprochée. Une nouvelle flambée des prix est à prévoir », avance-t-il, catégorique.


L’immigration


« Le Canada est le plus beau pays du monde, dit ce nationaliste convaincu. Les étrangers veulent habiter au Canada. Regardez, la frontière est fermée depuis deux ans et les logements sont remplis quand même, poursuit-il. Imaginez la situation quand Trudeau ouvrira la porte à 400 000 immigrants par année. Le Québec est déjà en déficit de 40 000 à 50 000 logements », souligne-t-il.


Source: André Dubuc, La Presse.

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